La récente initiative gouvernementale concernant le crédit immobilier sème le doute chez les professionnels. Introduit par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, lors de l’exposition des réformes sur le diagnostic de performance énergétique, le concept de prêt « in fine hypothécaire » peine à convaincre.
Cette proposition survient dans un contexte de marasme pour le secteur immobilier, confronté à un net ralentissement des ventes de logements anciens et de la construction. D’après la Banque de France, le volume de nouveaux crédits habitat a drastiquement chuté à 8,2 milliards d’euros en décembre, marque d’une sévère contraction du marché.
En réponse, le dispositif suggéré combine crédit in fine et emprunt hypothécaire traditionnel, où seulement 80 % du montant est emprunté selon le modèle amortissable habituel et les 20 % restants sont gagés sur le bien, avec remboursement des intérêts seul jusqu’à la vente du logement. Préconisée par les promoteurs et inspirée du modèle suisse, cette mesure ambitionne de relancer l’accession à la propriété. Cependant, l’accueil réservé par les courtiers à cet outil hybride reste tiède, soulignant l’incertitude quant à sa capacité à revitaliser le marché.
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